Le temps est tellement relatif quand on prend deux minutes pour y penser. Tout engagés que nous sommes dans la routine, on cligne des yeux et 10 ans ont filés entre nos doigts. Par ailleurs, quand on est immergé dans une aventure qui nous passionne, c’est une autre histoire. On entre “in the zone”, là où le temps s’arrête et s’intensifie à la fois.
Et si ce désir de nous rapprocher de ce qu’on aime indiquait simplement notre besoin d’un rapport différent avec le temps? Et si, chaque fois qu’on établie un rapport différent avec le temps, on en retirait des bienfaits? Ça serait déjà ça, non?
Le clip du gars de Google
Selon Matt Cutts, un informaticien de Google, c’est exactement le bénéfice qu’on tire quand on sortir de notre routine.
C’est l’été, la saison des activités légères et des temps libres. Je vous propose donc de visionner le petit clip de 3.37 minutes de Matt Cutts (tiré d’une série de courtes présentations de moins de 6 minutes faites dans le cadre de TED). Il est sous-titré en français et vous le trouverez en googlant Matt Cutts: Essayez quelque chose de nouveau pour 30 jours).
On peut lire dans son blogue que Matt s’est mis à se donner des défis visant à changer une habitude durant 30 jours. Juste pour voir.
En cours de route, il a fait plusieurs constatations importantes dont, non la moindre, que depuis qu’il portait attention à la réalisation quotidienne de ses petits défis, il n’avait plus l’impression que les mois passaient à toute vitesse. Ils sont maintenant plus “mémorables:, dans le sens qu’ils lui laissent une impression d’avoir été pleinement vécus, même s’ils pourraient sembler anodins: aller tous les jours au boulot en vélo, arrêter de manger du sucre, apprendre un nouveau mot par jour, prendre une photo par jour.
Ses défis se sont corsés avec le temps: gérer ses finances, arrêter d’envoyer des emails après 21h, pour aboutir à d’ambitieux buts personnels quand, avec le temps, son muscle-des-changements-d’habitudes s’est développé: escalader le Kilimanjaro et courrir un grand marathon.
Cependant, dans son petit clip, le gars de Google insiste sur une grande leçon: celle des petits pas.
Pas rien, les petits pas
Il est certain que les gros défis sont grandement amusants, soutient Matt. Mais les changements amenés par les petits défis ont souvent plus de chance d’être durables.
Je remarque en effet que dans notre société, les petits pas n’ont tellement pas bonne presse qu’on finit par penser, à tord, que les petits défis sont preuve de manque d’ambition de notre part, alors qu’il s’agit d’une stratégie testée et approuvée.
Au moment où j’écris ces mots, j’ai sous les yeux un article du Globe sur le “Canadian Death Race” (un marathon extrême sur 125 kms couvrant trois montagnes et une rivière) dont le titre cite un athlète qui explique: “You have to take the race in tiny little pieces”. Il faut aborder la course un petit morceau à la fois.
Bref, par simple esprit ludique, cet été, pourquoi ne pas adopter un petit défi pour sortir de la routine durant 30 jours? Quelques suggestions: envoyer une carte postale par jour à un ami, écrire une phrase par jour sur chacun de vos enfants, marcher 20 minutes, lire 20 pages, faire 15 minutes de recherche internet sur un sujet donné (destination de voyage rêvée, hobby), essayer une nouvelle recette (pas besoin d’être un repas complet, ce peut être un cocktail, une vinaigrette), faire le ménage d’un tiroir par jour, faire un commentaire par jour sur les entrées de nos amis sur Facebook...
Si vous avez d’autres suggestions, n’hésitez pas à les partager en commentaires à la fin de ce blogue!
Voir cet article dans L'Express de Toronto
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