Monday, November 4, 2013

Suivez la guide sur le Chemin de Compostelle

Un pas à la foi
Les amateurs de marche reconnaissent toutes sortes de vertus à cette forme d’exercice pouvant se faire partout et en tout temps. Entre amis, on remarque qu’une bonne marche encourage les meilleures conversations. En solitaire, elle porte à la réflexion et à la méditation, mais probablement jamais autant que lorsqu’on s’improvise pèlerin sur le Chemin de Compostelle, que ce soit pour des raison religieuses ou spirituelles. 

Sue Kenney, l’auteure de My Camino, a signé mon exemplaire de son livre en y inscrivant: “I love that you love to walk!” Nous venions de troquer nos bouquins. Le hasard de la vie a fait que nous étions voisines de kiosque au dernier Word on the Street de Toronto. Moi, avec mes guides de marches sur Toronto, et elle, avec son livre décrivant son expérience de pèlerinage tout au long des 780 kilomètres du Chemin menant des Pyrénées en France à Santiago en Espagne. Toutes deux, avec une même mission: découvrir chaque jour un peu plus sur nous et ce qui nous entoure, un pas à la fois.

Prochain départ, 18 mai 2014!
On a créé un adjectif pour décrire le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle que des pèlerins font depuis les années 950: jacquaire! La Torontoise d’origine Sue Kenney se lançait donc dans son aventure jacquaire en 2001 et publiait My Camino en 2004.

Depuis, elle a accumulé dix marches le long du Chemin, dont huit pour accompagner des groupes sur la dernière portion de 225 kilomètres du pèlerinage (de Ponferrada à Santiago en Espagne). Son prochain départ est prévu pour le 18 mai 2014. 


S’il vous est passé par la tête de vivre cette expérience, c’est peut-être un bon temps pour y songer sérieusement. Ceux qui s’inscrivent à son groupe d’ici au 1er décembre 2013 auront droit à un rabais de 10%. Ça vous donne le temps de commander le livre de Sue Kenney sur Amazon, pour 8$ en version eBook pour Kindle (vous pouvez télécharger l’application Kindle gratuitement pour votre ordinateur, toutes les informations sont accessibles sous la description de son livre). Vous ferez ainsi connaissance avec celle qui pourrait devenir votre guide sur le Chemin de Compostelle. Vous trouverez toutes les informations sur l’accompagnement de groupe sur son site suekenny.ca. 

Il n’est pas nécessaire de joindre un tel groupe pour vivre l’expérience du pèlerin. Le site canadien santiago.ca (de Canadian Company of Pilgrims) regorge d’informations utiles et de photos sur cette aventure. Mais un forfait avec Sue est plus qu’un tour guidé. Il inclut le “coaching” de Sue avant le voyage, pour ceux qui veulent se préparer physiquement, mentalement et spirituellement pour en faire une histoire unique de développement personnel, dans l’esprit du “mindfulness”. 

Sue Kenney accepte un maximum de douze marcheurs par groupe, qui couvriront à leur rythme, en petits groupes ou en solitaire, 225 kms en onze jours, en moyenne 20 kilomètres par jour (soit 5 heures de marche), avec l’assurance des retrouvailles avec le groupe en fin de journée. Des flèches jaunes dirigent les marcheurs tout au long du Chemin. 

Notez que les pèlerins enregistrés par Sue recueillent des étampes à différents points le long du Chemin. Ceux qui peuvent prouver qu'ils ont marché au moins 100 kms avant d’arriver à Santiago obtiennent une Compostella, la lettre de noblesse des pèlerins du Chemin de Compostelle.


À propos de Sue Kenney
Ayant passé la journée aux côtés de Sue lors du Word on the Street, j’ai pu apprécier la personnalité ensoleillée de l’auteure. 

En lisant son livre, j’ai retrouvé la femme chaleureuse que j’ai brièvement connue. Elle y décrit avec simplicité le complexe enchevêtrement de toutes les leçons de vie qui animent toujours nos prochains pas. Pour cette femme, la marche de Compostelle est devenue une métaphore pour notre cheminement personnel.


“Avant de faire le Chemin, je ne savais pas marcher” m’affirmait-elle, les yeux rieurs, “je ne savais que courir!” Sue avait fait plus de 20 ans au sein de Bell Canada, incluant quelques années en Angleterre à travailler en tant que consultante internationale avec un salaire dans les six chiffres. Elle était également championne d’aviron, pratiquant son sport six fois par semaine. Puis, mise à pied du jour au lendemain, avec trois grandes filles autonomes, l’occasion de faire le point et de donner un rythme différent à sa vie s’est présentée.

Dans son livre, il est question de démarche spirituelle et très personnelle, mais aussi de réflexions amusantes (avoir à marcher avec son sac à dos simplifie la décision d’une femme quant à la quantité de chaussures qu’elle emportera en voyage) et d’anecdotes de rencontres intéressantes. 

Jai adoré son histoire du chien Bernie qui aime accompagner au village voisin situé 34 kms plus loin, des pèlerins triés sur le volet, toujours confiant de trouver une bonne âme pour le reconduire à son village d’origine en fin de journée. “I believe he was sent to guide me as an example of how to surrender to the goodwill of others, without any expectation, he trusted the Camino. He walked as a free spirit, confident he would always find his way home. He loved the outdoors and never rushed his journey. He communicated with everyone, expecting nothing in return. He chose whom he would walk with on the Camino and I was honored to be one of the chosen few. Bernie allowed his love to flow freely without any conditions - except for a car ride back home.”



Sunday, November 3, 2013

Square Inc. à la rescousse

Vous connaissez le petit bidule Square? Cette pièce d’équipement carrée et blanche joint maintenant l’arsenal des outils technologiques qui démocratisent les moyens de production, de diffusion et de commerce. 

Au printemps dernier, je rencontrais Dustin Fuhs, un jeune entrepreneur enthousiaste et branché à la tête de LiveToronto, qui m’a entraînée dans une marche guidée (privée et photographiée) de Toronto. C’est lui qui m’a initiée au Square qu’on insère dans la prise audio des téléphones intelligents (iPhone, iPad et autres téléphones Android). Square est disponible au Canada depuis octobre 2012. 

Je m’en suis procuré un (il suffit d’ouvrir un compte gratuitement sur squareup.com et l’on reçoit le petit carré sans frais dans la semaine qui suit), que j’ai mis à l’oeuvre lors du Toronto Word on the Street où j’avais un kiosque. Les clients glissaient leur carte dans le Square, dont la plateforme facilite la prise d’information. Ils signaient (avec leur doigt) directement sur l’écran du téléphone. La transaction était autorisée sur le champ et un reçu était envoyé directement à l’adresse courriel du client. 

Le paiement de la cinquantaine de transactions que j’ai faites avec Square ce jour-là était acheminé directement dans mon compte bancaire dès le lendemain. 

“Fair and Square”
Il est terminé le temps où il fallait une réserve de 10,000$ dans un compte en banque commercial pour obtenir une carte de marchant permettant à un petit commerce de faire autoriser les paiements par carte de crédit. 

Square n’exige aucune réserve pour ouvrir un compte. Il déduit simplement 2.75% de la valeur de chaque transaction faite avec une carte de crédit Visa, Master Card et American Express (c’est tout nouveau, j’ai reçu un avis de Square à cet effet au moment même où j’écrivais cet article!). 

Square se distingue de PayPal, parce qu’il s’est concentré sur le développement du paiement sécurisé mobile, rendu possible avec les téléphones intelligents. 

C’est l’outil idéal pour les ventes directes dans les salons, les conférences ou “sur la route”, et toutes autres circonstances ponctuelles ou saisonnières. Je parlais cette semaine avec un père fier dont le fils a ouvert la Cool Moose Creamery, un stand de crème glacée estival à Alliston. Ils sont enchantés du Square.

Comment ça marche
Quand un client fait une transaction avec une carte de crédit Visa chez un commerçant, celui-ci doit payer 1.51% plus 10¢ par transaction à la banque qui sécurise la transaction et .11% plus 1.85¢ à la compagnie Visa. Ça lui coûte donc un total de 1.62% plus 11.85¢ par transaction.

Square agit comme intermédiaire dans la transaction. Il charge 2.75% au commerçant, ce qui inclue les frais de la banque, de Visa ainsi qu’une cote pour Square.  (En comparaison, PayPal, l’autre service de paiement sécurisé sur internet que j’utilise, retient 2.9% et 30¢ par transaction.) 

Ceci dit, la solution Square, parfaite pour beaucoup de petites entreprises, n’est pas pour tous. Et PayPal est mieux pour les transactions “sans carte” (quand le client n’est pas physiquement devant nous pour glisser sa carte dans le Square). Je vous recommande de lire l’article de fond Square Review, Rates & Fees sur le blogue cardfellow.com pour comprendre le modèle d’affaire de Square et en apprendre plus sur les problèmes que des firmes en pleine expansion ou avec un plus gros chiffre d’affaires peuvent rencontrer. (J’aimerais bien avoir ce problème!)

La philosophie de Square
J’ai assisté la semaine dernière à une rencontre publique organisée par Square (voyez ce vidéo clip de l’événement). On y offrait un panel auquel participaient quatre entrepreneurs de Toronto. Un charmant jeune homme leur posait des questions terre-à-terre au bénéfice de quelque 300 entrepreneurs ou personnes tentées par l’aventure de partir à son compte. Ce n’est qu’à la fin du panel que j’ai réalisé qu’il s’agissait de Jack Dorsey, 37 ans et  fondateur de Square!

J’ai trouvé le CEO en ligne avec le slogan de Square “Local Business is Beautiful”. Dans ses interactions avec les panellistes, on sentait le respect de Dorsey pour les entrepreneurs de tout acabit et une profonde croyance en l’importance des petits commerces pour créer une vie urbaine vibrante et stimulante. 


On peut s’attendre à bien d’autres surprises intéressantes pour les petits joueurs. Jack Dorsay est aussi le cofondateur de Twitter. Le CEO de Starbucks fait partie du conseil d’administration de Square. Leur service Square Wallet est le système qui vous permet depuis peu de payer avec votre téléphone chez Starbucks. 

Square a récemment annoncé qu’il ne faciliterait plus les transactions reliées aux armes à feu. Je ne sais pas trop comment se gère une telle décision, mais c’est tout de même courageux de risquer de perdre le revenu des transactions des nombreux états américains “red neck” qui défendent férocement leur droit divin à posséder des armes.