Have a little Faith...
Faith Popcorn, vous connaissez? C’est une gourou des tendances des consommateurs dont je suis la fan mordue depuis que j’ai lu son livre éclairé sur l’avenir du marketing auprès des femmes,EVEolution, publié en 2000.
Tous les ans, sa firme BrainReserve publie une liste des tendances qui gagnent du terrain et influenceront la nature de la demande du marché pour des années à venir. En 2010, elle identifiait la tendance Lo-Co (Local Cocooning). Et cette année, j’en vois des exemples partout.
Le cocooning local est la suite logique d’une tendance de rejet des idoles qu’on remarque depuis quelques années. Tendance qui explique entre autres le phénomène de la chanteuse Adèle, femme hors catégorie qui a fracassé tous les records de vente. Internet aidant, le marché a su imposer ses goûts. L’industrie a suivi.
Puis, la combinaison d’une méfiance des grandes corporations et de la perception d’un monde menaçant continue de pousser la demande vers ce qui est local. On se tourne vers la vie de quartier. On appuie ceux qui nous appuient. On ressert les rangs, réduit notre périmètre. Savoir d’où viennent les choses, qui les a faites devient plus important.
Un ‘ti panier sous mon bras
Un exemple? Les marchés du fermier qui font maintenant partie de la scène urbaine.
Vous pouvez lire le résumé des prédictions de cocooning local sur le sitewww.faithpopcorn.com. (Cliquez sur In the News dans le menu du haut, puis, sous FPBR Predictions, choisissez 2010 Predictions pour y lire 2010 The Year of Lo-Co (Local Cocooning).
Dans ce texte, Faith Popcorn affirme que les supermarchés auront intérêt à réagir à cette tendance des marchés du fermier s’ils veulent maintenir leur part du marché.
Elle leur recommande de recréer un feeling plus intime et de bien communiquer aux clients l’information sur ses fournisseurs locaux avec des photos ou des sites web.
Je pense que Loblaws a compris le message. Lors de ma dernière visite dans le nouveau Loblaws établi dans le Maple Leaf Gardens (coin Carlton et Church), je me suis trouvée nez à nez avec un épicier qui me vantait les qualités de ses légumes, laptop en main. À y regarder de plus près, j’ai vu qu’il s’agissait d’un écran de la forme d’un homme grandeur nature, qui projetait un clip de l’épicier me parlant!
Le lococonsommateur
Pour Faith Popcorn, il est clair que cette tendance de vouloir manger local est en voie de s’étendre au-delà du marché de l’alimentation. Elle prédit que les gens (ceux qui peuvent se le permettre, bien entendu) redoubleront d’efforts pour acheter et consommer des produits et services issus de leur communauté.
Elle parle entre autres de «Locotainement» (Local Entertainment).
Aux États-Unis, en 2009, alors qu’on remarquait une baisse de 6.6% des ventes de billets pour les parties de baseball professionnel, 43 millions de fans assistaient aux matchs des ligues mineures (un record de tous les temps maintenu six années de suite).
BrainReserve soutient qu’il s’agit ici de la pointe de l’iceberg d’une tendance face au monde du divertissement à rechercher des lieux de diffusion plus accessibles, des coûts d’entrée plus abordables, et un rapport émotif plus en profondeur avec l’expérience.
Et ça, ce sont de bonnes nouvelles pour les artisans et artistes des milieux de la musique, du théâtre, des arts visuels et autres disciplines.
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