Saturday, August 25, 2012

Îles de Toronto: en kayak

Deux filles sortent le rack à kayak
De la même façon qu'on voit un site différemment quand on y marche au lieu de le traverser en voiture, se balader en kayak dans un endroit qu'on visite habituellement à pied, c'est autre chose!


Grâce à un kayak, cette semaine, je me suis prise dans un embouteillage de nénuphars. J'ai attrapé une écrevisse (sur ma pagaie, en me démenant pour me sortir de la jungle de nénuphars). J'ai assisté à un ballet de libellules. J'ai "vedgé" avec une grue blanche en mangeant des cerises. J'ai croisé le Monstre du Log Ness (non, c'est pas un typo, lire mon blogue précédent).

En sillonnant les canaux des îles, on a la chance de lire le nom des bateaux amarrés (on en a lu des comiques tel AppropriYatch et Breakin' Wind). En longeant des rives bordées de grands saules pleureurs, on a peine à croire qu'on est si près du centre-ville de Toronto. Par contre, le bruit des moteurs de bateaux et d'avions nous ramène à la réalité.


En ramant à l'ouest du quai de ferry de Centre Island, j'ai compté une centaine de cygnes blancs nageant près des berges!

Là où aucun bateau ne va
Si vous regardez bien sur la carte des Îles de la Ville de Toronto, entre le chiffre 23 et l'inscription Long Pond (à droite du dessin d'un grand canoe à 4 personnes), vous remarquerez une petite baie incluant un cercle de verdure. L'eau y a moins de 15 cm de profondeur et on ne peut y accéder qu'en kayak ou en canoe. C'est là que vous trouverez les coins plus reclus, avec grues et écrevisses parmi les nénuphars.


Cette petite baie est à 15 minutes (à la rame) du Boat Rental, le centre de location d'embarcations des îles.

Pour louer kayak ou canoe
Pas besoin d'avoir une amie qui en possède deux pour se balader en kayak dans les Îles de Toronto (eh oui, j'ai eu cette chance). On peut en louer directement sur les iles, au Boat Rental situé à deux minutes de marche à l'est du grand pont blanc de Centre Island, ou à HarbourFront Canoe and Kayak Centre.

J'ai bien vu quelques kayaks parmi les canoes et les pédalos entreposés près du Boat Rental des îles. Sur le site de la Ville de Toronto, un grand mystère pour moi, on ne peut trouver d'information sur les tarifs de location des embarcations. Je vous recommande simplement de vous y rendre dès votre arrivée sur les îles pour en réserver un. J'imagine qu'on pourra vous renseigner sur la prochaine embarcation disponible. Comptez deux heures pour bien profiter de votre visite.

Chez HarbourFront Canoe and Kayak Centre, vous pourriez partager le coût de location d'un kayak tandem pour la journée avec un ami (85$) et ramer jusqu'aux îles en 20 minutes. Emportez un piquenique dans un sac en plastique, à déguster tranquille parmi les nénuphars du petit sanctuaire.


















Les p'tits comiques des Îles de Toronto

Fou fou...
En cette fin d’été, un petit blogue léger pour faire l’éloge de ces gens originaux pour qui “lâcher son fou” prend des tournures inattendues, pour l’amusement de tous.

Cette semaine, j’ai eu la chance de me balader en kayak du côté des Iles de Toronto avec une amie qui a un rack-à-kayak (dites ça trois fois, juste pour le fun) et tout l’équipement pour deux. En passant dans les canaux dans la section résidentielle du côté est des Iles, entre le sentier pavé et l’Île Algonquin, nous avons croisé... un dragon.

Toute une pièce!
En y regardant de plus près, nous avons réalisé qu’il s’agissait d’une sorte de pirogue dont la proue était en forme de dragon. À la façon des embarcations traditionnelles polynésiennes, la pirogue est flanquée d’une pièce en forme de sirène, pour garder son balant.

“Toute taillée d’une seule pièce?!” ai-je demandé, intriguée, à l’homme assis sur le quaie où était amarré la pirogue. “Ouaip! a-t-il répondu fièrement, dans un tronc de peuplier qui flottait par ici.”

Matt m’explique que cette pirogue est une oeuvre conjointe avec son ami artiste. Lui, c’est l’ingénieur derrière l’oeuvre, qui a “patanté” pour l’occasion une scie à chaîne spéciale permettant de creuser les troncs rapidement.




















Le Monstre du Log Ness
Ensemble, ils ont baptisé leur embarcation “The Log Ness Monster” en l’honneur du monstre du Loch Ness (“log” voulant dire billot de bois en anglais). Tordant, non? Ont-ils construit ça pour participer aux courses de “dragon boats” des Iles de Toronto? Non. En font-ils un commerce? Non. Ils ont construit ça parce qu’ils avaient à la fois du temps, un billot et de la créativité. 

Matt nous apprend que le dragon crache des flammes. On remarque alors le tuyau qui sort de la bouche de la bête. Elle a aussi un oeil rouge et l’autre vert. Ils s’allument dans la nuit.  

Étant en kayak, je n’avais pas osé emporter avec moi ma bonne caméra. J’en suis donc réduite à prendre quelques mauvaises photos avec mon vieux iPhone. Étant de plus débutante en manipulation de kayak, je n’arrive pas à photographier la pirogue avec l’angle voulu. J’espérais trouver de meilleures photos des deux farfelus avec leur monstre du Log Ness sur internet mais sans succès.

Il y a des chances que vous puissiez voir le dragon depuis le petit pont reliant le sentier pavé à l’Ile Algonquin, en regardant vers l’ouest. De temps en temps, ils promènent leur création au bord des plages, pour amuser la galerie, à la façon des fous du roi. Vous noterez aussi une structure en bois en forme de “quarter-pipe” au bout du quaie. “Une rampe de lancement pour les sauts en vélo”, nous explique Matt en souriant.

Lisez Sortie en kayak aux Îles de Toronto au sujet de la location de kayak.




Monday, August 20, 2012

Marketing gratuit potentiel pour les jeunes musiciens

Combien ça paye?
La réponse hilarante d’un musicien à l’annonce d’un restaurateur circule ces temps-ci sur Facebook. Elle exprime bien la frustration des artistes quand à la tendance qu'ont les proprios de restaurant ou de bar à présumer que le plaisir que retire un musicien passionné à performer est une paye suffisante en soi. 
Vive le troc!
Je suis sensible à l’exaspération sous-jacente à l’humour de sa réponse, ayant moi-même un fils musicien. Il est vrai que demander à un musicien de réputation établie de jouer gratuitement relève de la condescendance. Cependant, je n'aimerais pas qu'avant même d'avoir commencé sa carrière, mon fils parte du principe que toute prestation gratuite est de la pure exploitation. 

Quand il est question d’un petit restaurant de quartier et d’un jeune musicien encore dans l’ombre, cette forme de troc peut profiter à tous deux. 

Ils sont, somme toute, dans le même bateau. Les deux sont des entrepreneurs devant se vendre sur le marché. La marge de profit des petits restaurants est maigre, et le jeune musicien paye probablement son loyer avec un boulot qui n’a rien à voir avec la musique. Tous deux doivent user de créativité pour gagner une visibilité et se bâtir une réputation à moindre coût.

Quand on y regarde de plus près, les opportunités d’un troc entre restaurateur et musicien vont au-delà du simple événement de la performance.

Opportunités 101
Pour de jeunes musiciens, le choix entre pratiquer dans leur salon et performer devant un public n’est pas très difficile à faire. Et il est évident qu’ils en tireront plus de profit s’ils ont utilisé l’un ou l’autre des moyens de production à leur disposition de nos jours pour graver à peu de frais des CDs de leurs créations. 

Je présume ici qu’ils auront trouvé un ami talentueux pour les aider à concevoir une pochette présentable à photocopier pour rendre le CD plus attrayant. Et qu’ils auront pensé à inclure sur la pochette leur courriel, adresse Facebook, MySpace, Youtube, site web, blogue, numéro de téléphone ou toute autre façon de les contacter. 

Pour tirer le maximum de l’expérience, il y a plus.

Un cran plus loin
Bien sûr, rien n’empêche un musicien de négocier avec le restaurateur un repas pour deux en fin d’une soirée où il ne joue pas, avec les invendus de la journée! Tout le monde y gagne! Mais je veux parler d’autre chose:
  1. Le musicien peut demander de mettre une petite affiche sur la devanture du restaurant (il se peut que le restaurateur n’ait ni le temps ni le talent pour en produire une). 
  2. Il peut annoncer la date de sa performance d’avance sur toutes les voies de média sociaux à sa disposition, et demander au restaurateur de faire de même.
  3. Il peut s’assurer qu’un ami prenne des photos lors de sa performance afin de les afficher en ligne partout où il peut après l’événement en racontant en une phrase sympa comment c’était. (Il devrait envoyer cette photo au restaurateur afin que celui-ci dispose de matériel visuel s’ils reprennent l’expérience.)
  4. Si l’artiste a autre chose à promouvoir tel la sortie d’un disque, une performance à venir au restaurant ou dans une autre salle ou ses services de musicien, il peut distribuer des cartes postales promotionnelles à cet effet à la clientèle du restaurant. (Une place comme Plus Printing sur la rue Queen à Toronto imprime 250 cartes couleur 4 X 6, pour 50$.)
  5. Le musicien peut profiter de l’excuse d’une performance dans un restaurant pour distribuer des cartes postales (ou petits feuillets) dans les commerces avoisinants, histoire d’avoir un peu plus de visibilité. Les cafés et les boutiques indépendantes rendent avec plaisir ce genre de service, que leur propre clientèle apprécie.
Il peut aussi rester dans son salon... 

Tuesday, August 14, 2012

Les jeunes dans la cuisine

De la broue dans le whippet!
J’ai entendu cette semaine la description d’un concept d’activités à faire chez soi, étendu sur une semaine, qui rallie la famille, qui renforce des liens avec les amis, et qui enchantera les jeunes aimant cuisiner. Ça vous intéresse? 

On dit souvent que la pomme n’est pas tombée loin de l’arbre. Mon frère, formé à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie de Montréal, est un vrai cordon bleu. Selon lui, rien de tel pour relaxer que de consacrer une journée complète à faire des achats dans les épiceries fines puis à popotter devant ses chaudrons avant de recevoir des amis.

L’an dernier, sa fille, maintenant une grande de 14 ans, voulait dépasser le stade de la simple confection de dessert. Ayant du temps libre durant l’été, elle a décidé d’organiser avec sa voisine et amie du même âge son propre camp de cuisine.

Un camp de cuisine
L’idée est simple. Elles ont choisi de nouvelles recettes pour se donner des défis culinaires. Puis elles se sont mises à la tâche toute la semaine, tantôt chez l’une, tantôt chez l’autre. Chemin faisant, elles ont appris de nouvelles techniques. Elle sont sorties de leur zone de comfort. 

Elles se sont “plantées” (il y a eu un projet de gâteau en forme de “Whippet” géant qui aurait mal viré). Elles ont été déçues. Puis elles se sont remises à leurs fourneaux. Chemin faisant, les deux adolescentes ont non seulement appris à mieux cuisiner, elles ont vécu l’expérience de l’échec sans défaitisme, et compris qu’on apprend de ses erreurs. 

R.S.V.P.
Là où l’idée devient réellement originale, c’est que le camp de cuisine se terminait en grande le vendredi soir, par une invitation à souper lancée aux deux familles des jeunes filles. 

L’été dernier, elles ont reçu leur famille sous le thème du restaurant huppé. Tout le monde devait s’habiller chic (pour une fois qu’on peut s’habiller se disaient les copines!). Au menu: salade verte, jarrets d’agneau accompagnés de pommes de terre en escalopes et pot de crème au chocolat.

Cette année, il y avait des rondins de chèvre chaud aux noix de Grenoble et miel, des pizzas gourmet individuelles, et de la crème glacée faite maison.

Le rôle des parents
Cette fois-ci, au lieu d’établir un thème, elles ont décidé de donner un rôle à chaque membre de la famille. Il ne s’agissait pas ici de se lancer dans l’organisation complexe d’une soirée de type Mystère mais plutôt de fournir à chacun une occasion de se déguiser et de “rester dans le personnage” tout au long du repas.

Histoire de tirer le maximum de cette idée un peu folle, elles ont accordé des rôles à l’antithèse de la personalité de chacun. Ça a donné une compagnie plutôt colorée. 

Autour de la table, il y avait: une femme de la construction, un policier travesti, une riche héritière, un garçon manqué, un petit intello, une grande sportive et un “preacher” un peu introverti. Je vous laisse deviner quel est leur caractère dans la vie courante.

Ça lie la sauce
Imaginez le “fun noir” des enfants à voir leurs parents faire les fous. Visualisez le côté ludique pour les parents de voir leurs voisins sous un autre jour. Et que dire de la fierté des deux copines, responsables de ce bon repas et de cette soirée mémorable. Malheureusement pour nous, ils se sont tellement amusés qu’ils ont oublié de prendre des photos du repas!

Il va sans dire que le camp de cuisine est maintenant officiellement une tradition entre ces deux familles.

Grain de sel des parents
Petit conseil pour ceux qui aimeraient proposer ce concept à leurs enfants: résumez-leur cet article, puis laissez aller. Résistez à l’envie de tout organiser. Si l’idée accroche vos enfants, ils reviendront à charge et vous demanderont l’aide dont ils ont besoin.

Ma belle-soeur recommande seulement de diriger un peu les jeunes au début dans leur choix des recettes afin qu’ils utilisent le plus possible ce qui se trouve dans les armoires des deux familles; une bonne occasion de leçon d’économie familiale.

Vous aimez cuisiner? 
Vous aimerez cet autre blog:
Passions: gâteaux d'anniversaires

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Sunday, August 5, 2012

Quel est votre meilleur temps?



Question de temps
Durant les Olympiques, les centièmes de seconde distinguent les gagnants des perdants. Mais il semblerait que dans notre société, la valeur de nos expériences de tous les jours se mesure aussi chronomètre en main. Ne dit-on pas que le temps file quand on s’amuse? Plus il a filé, plus on se serait amusé? 
Pourtant, dans ma dernière chronique (Prendre son temps... par les cornes), Matt Cutts nous expliquait que lorsque nous sommes ancrés dans nos routines, on ne voit pas le temps passer. Et ça ne semblait pas une bonne chose. 
C’est relatif
J’ai trouvé un article qui résume bien les façons dont notre esprit nous joue des tours quand il est question de temps (10 Ways Our Mind Warps Time de Jeremy Dean, dans son blogue PSYBLOG). 
Dans son deuxième point, le psychologue soutient qu’en fait, le temps ne “file” pas quand on s’amuse. “À la fin d’une journée particulièrement excitante et amusante, votre petit déjeuner vous semble à des années de lumière, n’est-ce pas?” nous fait-il remarquer. Le temps se serait psychologiquement étiré.
C’est qu’en se perdant dans ce qu’on aime, notre attention est plus investie dans l’activité. Nous sommes plus présent et percevons mieux tout ce qui a rempli ce présent. Nous nous en rappellons davantage quand on y repense, d’où cette impression de moment plus enrichissant.
De par la nature de mon travail d’auteure de guides, j’ai souvent vécu cette impression de temps allongé. Quelques heures passées à visiter un joli coin de ville qu’on ne connait pas, dans le milieu de la semaine, avec une copine, à essayer un café inconnu ou un nouveau resto, et il semblerait qu’on est en vacances depuis quelques jours.
Attention aux illusions
Jeremy Dean résume des résultats de chercheurs curieux qui se sont demandé si la croyance que le temps passe vite quand on s’amuse ne générait pas un effet Pygmalion (self-fulfilling prophecy). Ce qui voudrait dire qu’on présume qu’on s’est amusé parce que le temps est passé rapidement!
Suite à l’exécution d’une tâche ennuyante, la moitié des participants d’une expérience se sont fait dire qu’elle avait duré deux fois moins longtemps qu’en réalité, alors qu’on a annoncé la durée réelle à l’autre moitié. Ceux qui se sont fait dire qu’elle avait duré moins longtemps ont tous évalué la tâche comme étant plus agréable que les autres participants.
Troublant, n’est-ce pas? Ça expliquerait peut-être pourquoi on ne se rend parfois pas compte qu’on est pris dans une routine. Parce qu’elle fait défiler le temps rapidement, de par notre croyance, on en déduit qu’on s’est probablement amusé!
Mieux vaut savoir qu’on s’amuse parce qu’on en est conscient au moment même où ça se passe. C’est ce qui s’appelle vivre dans le moment présent. Et ce sont ces moments qui laisseront une marque mémorable. Vos activités ne laissent pas ce genre d’impression? Voilà venu le temps d’explorer d’autres avenues.

Aussi lire cet autre blog sur le temps:

Wednesday, August 1, 2012

Aujourd'hui, l'université, c'est différent

Marketing d'université
Je suis pas mal sûre qu'ils ne vendaient pas ça "dans mon temps"!
(Je sais, je sais, c'est encore mon temps, mais je veux dire quand j'allais à l'université dans les années 80.)

Le sujet des universités vous intéresse?
Voir une série de trois articles sur l'université que j'ai rédigés pour une chronique dans le cadre de  l'émission Panorama: L'université revisitée 1re partie, 2e partie, 3e partie.



















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Réaction de deux marchants: marketing par l'humour


Êtes-vous plus Ed's ou Firkin?

Deux panneaux promotionnels vus sur le trottoir dans la même journée: devant chez Ed's Real Scoop dans les Beaches, et devant Firkin on Yonge.


































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Real estate: marketing par l'humour

Quand tu l'as!
Dans la même journée où j'ai aperçu le panneau de vente moche du bel édifice de la rue Yonge, j'ai remarqué cette affiche d'un agent immobilier plus sérieux, ayant le sens de l'humour.

J'imagine le gars derrière sa fenêtre: "Ah Ah, tu pensais l'acheter? Mais tu hésitais? Trop tard! Na-na-ni-na-nèèè-reee."

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Real estate: vu sur la rue Yonge

Quand tu l'as pas!
Vous voyez cette affiche?
Vous imaginez l'édifice qui "matche" avec cette affiche?














Voici l'édifice dont il est question.
Vous pensez qu'ils vont vendre?

J'admire depuis longtemps ce bel édifice abandonné situé en face du Centre Eaton, du côté est de la rue Yonge, en me disant que ce serait vraiment un ajout pour la ville si quelqu'un en faisait quelque chose de spécial.

Quel curieux laissez-aller de la part des proprios.
Qui sait. Peut-être veuillent-ils encourager les organismes à but non lucratif à saisir l'occasion?

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