Wednesday, June 27, 2012

Revue de Toronto Urban Strolls dans Kids Around Canada

Une de mes passions d'auteure: aider les Torontois à jouer les touristes dans leur propre ville. Sur le site Kids Around Canada, on vient de publier une revue de mon guide Toronto Urban Strolls... for girlfriends qui fait vraiment plaisir!



Sunday, June 24, 2012

Victor Fraser: artiste de la rue

Homme de lettres
Dans un blog récent sur la boutique de Laura Walters, je mentionnais qu’elle se trouvait non loin de la lettre “U” au coin des rues Coxwell et Danforth. J’en ai retracé l’auteur: Victor Fraser, un gars d’Ottawa établi à Toronto depuis 1989 (quand il n’est pas en voyage à enjoliver les trottoirs d’autres villes).
Histoire d'amour
La lettre "U" fait parti d’un projet amusant d’alphabet présenté sur 2 kilomètres du versant nord de la rue Danforth, entre les avenues Woodycrest et Woodmount. L’humour de Victor, plutôt philosophe, est évident quand on apprend qu’il a intitulé son oeuvre alphabétique “Love Letters” (Lettres d’amour). Ceci explique les jolis coeurs qu’on remarque sur plusieurs lettres.

Victor est à ses heures menuisier et créateur de vitrail (ce qui se reflète dans les lignes épurées de ses dessins). Mais il s’est développé une passion pour le dessin de rue quand il a constaté son potentiel pour briser la glace avec une foule de gens qu’il n’aurait pas rencontrés autrement.
Lorsqu’il est allé à New York pour assister à l’enregistrement “live” de son émission préférée The Colbert Report, il a entrepris en deux jours de dessiner le logo de l’émission devant les studios. Cette initiative lui a valu une accolade et une bonne poignée de main de Steven Colbert en personne. Scénario idéal pour un fan!
Générosité contagieuse
Il a bien vu l'impact de cet art sur la communauté et sur les enfants. “Il n’y a rien de tel que de provoquer un sourire chez les passants qui profitent des oeuvres.” On voit bien que l’artiste carbure à ce genre de réactions. Sur un clip accessible sur YouTube (YouTube: Victor Fraser), une  jeune femme demande à l’artiste quelle est sa raison d’être. Sa réponse (traduction libre): “Promouvoir la positivité sans aucun coût ni obligation pour la société.” 
Pour ce faire, tout ce qu’il lui faut, c’est décrocher quelques contrats corporatifs de “publicité de trottoir” (par exemple, il a dessiné des pochettes de CD pour la compagnie Sony) afin de continuer ses autres projets fous visant à rendre les villes plus intéressantes. Il en aurait plusieurs dans son sac.
Certains de ses projets sont plus en retrait que d’autres. En parlant avec l’artiste, j’ai réalisé qu’il était responsable de la magnifique roue des signes du Zodiak qui orne le belvedère surplombant le Don Valley au bout de la rue Chester Hill (qui croise Broadview à quelques minutes de marche au nord de la rue Danforth). Je l’avais remarquée l’été dernier lors d'une balade dans le quartier et je viens de voir que blog.to a déclaré ce coin l’un des meilleurs “makeout spots” de Toronto!
Dans le moment présent
Les créations de Victor Fraser sont livrées à la merci de la température, des passants... et des fonctionnaires de la Ville (c’est qu’il ne demande pas nécessairement la permission pour offrir ses services gratuits). Il estime que ses oeuvres peintes peuvent durer de 2 à 3 ans; il vient d’ailleurs de raffraîchir sa roue de la rue Chester Hill.
Il n’est pas étonnant que cette forme d’art éphémère parle à l’artiste. Il souffre d’une forme incurable d’arthrite violente, l’Ankalosing spondalitis, qui va en s’aggravant et peut mener à la fusion des os de l’épine dorsale. Ne sachant quand viendra le jour où il ne pourra plus se pencher sur ses oeuvres, l’artiste se concentre sur son art, aujourd'hui, en oubliant sa douleur.
Tout le monde y gagne.

(Chronique parue dans L'Express de Toronto du 26 juin 2012)























Saturday, June 23, 2012

Red Rocket Coffee: marketing par l'humour

Shhht! Bébé dort
J'ai longtemps écrit au café Red Rocket sur la rue Queen East (qui a fermé ses portes cette année pour réouvrir au 1364 Danforth). J'ai toujours eu beaucoup de plaisir à lire toutes leurs petites notes affichées un peu partout dans le café et ils continuent cette tradition sur Danforth. 

La semaine dernière, j'ai vu qu'ils ont toujours leur talent pour les petits clins d'oeil écrits. Quand un père avec poussette s'est assis sur le banc tout près de cette enseigne en face du café, je n'ai pas pu résister.



Wednesday, June 20, 2012

Laura Walters: décoratrice

Pignon sur rue
Quand on fouille un peu du côté de Danforth Mosaic (un coin de la ville qui commence à faire parler de lui entre Jones et Westlake Avenue), on trouve Laura Walters, une décoratrice intérieure qui a pignon sur rue dans sa boutique-gallerie S Sense in Design depuis un an.

Laura Walters est une jolie femme au maquillage soigné et à l’élégance naturelle, et sa boutique lui ressemble, simple et de bon goût. Dans son petit espace, il y a plus à découvrir qu’il n’y parait au premier coup d’oeil, pour qui prend le temps de regarder.

Laura est arrivée à la décoration intérieure par un grand détour. Durant ses dix ans de carrière dans une compagnie d’assurance, elle s’est plongée avec plaisir dans l’analyse des dossiers de milliers de résidences et de leur contenu (d’une valeur allant de 500,000$ à 13 millions) pour en évaluer la valeur assurable. Chemin faisant, elle apprenait à lire les plans d’architectes et à estimer les coûts.

Une révélation

De par son amour des tissus et son plaisir pragmatique pour l’agencement du vieux avec le neuf, le rôle de décoratrice lui revenait de droit dans son cercle intime. Mais en tant qu’Européenne (née en Belgique d’un père canadien et d’une mère hollandaise), elle n’avait pas réalisé que ce qui lui venait naturellement était un vrai métier. C’est en lisant un numéro de House & Home qu’elle a noté le nom des décorateurs sous les photos qui l’attiraient. Révélation!

“En Europe, tu vois rarement des maisons décorées tout à neuf. On hérite des vieux meubles de famille et les intègre avec ce qu’on a. On fait ça sans aide.”

Du coup, inscription au programme de décoration intérieure de George Brown et, trois ans et demi plus tard, graduation en même temps qu’elle signait le bail pour sa boutique sur la rue Coxwell.

Le concept de boutique-galerie-bureau lui est venu tout en vrac. Le budget qu’elle aurait normalement alloué à de la publicité, elle préférait l’investir dans une boutique qui assurerait sa visibilité dans la communauté. Elle savait également qu’elle voulait capitaliser sur le temps qu’elle consacrait à trouver des objets de décoration uniques pour ses clients. Ces recherches l’ont amenée à établir des liens privilégiés avec une foule éclectique d’artisans qu’elle chouchoute.

Lien avec les artisans
Laura Walters a du flair. Depuis qu’elle a ouvert sa boutique, deux de ces artisans qu’elle représente ont été remarqués, primés et photographiés dans les magazines de décoration. En allant sur son site web ssenseindesign.ca (http://www.ssenseindesign.ca/), on peut voir le travail de quelques uns de ces artistes montants.

Dans sa boutique, lampes uniques de 250$ côtoient d’odorants sels de bain de 14$. On trouve de jolies oeuvres murales de photos brodées pour 200$ mais aussi de beaux sacs en paille de Madagascar vendus à 38$. Il y a de coquins petits hiboux de laine recyclée, des serviettes de tables de cotton organique aux joyeux coloris, des coussins sérigraphiés et des paniers de tissus. Bref, une bonne sélection pour les cadeaux des occasions spéciales.

Pour le moment, le temps d’établir sa crédibilité en tant que décoratrice, Laura Walters offre ses services de consultante en décoration au tarif de 60$ de l’heure. Deux bonnes occasions de visiter la boutique S Sence in Design seront le dimanche 24 juin, de midi à 16h lors de son événement “Magical Tea Party”, où elle nous convie à prendre scone et thé (servi dans des tasses “vintage”) et le jeudi 28 juin, de 18h à 21h, pour le lancement des oeuvres d’Amandine in the Garden.

Balade de quartier
Profitez d’une visite à cette boutique pour découvrir le quartier. La semaine dernière, un artiste a pris l’initiative de dessiner l’alphabet au complet du côté nord de la rue Danforth. J’ai trouvé la lettre “A” devant Magic Oven (798 Danforth) et marché jusqu’à la lettre “X” près de Wheels & Wings Hobbies (1880 Danforth). Je n’ai pas trouvé les lettres “Y” et “Z” mais au coin des rues Coxwell et Danforth (d’où on voit la boutique de Laura), vous remarquerez la lettre “U”.

Allez voir du côté de la lettre “R”, devant le nouveau café Red Rocket, excellent café à 5 minutes de marche à l’ouest de Coxwell (1364 Danforth), il est ouvert de 8h à 18h). Il est situé à côté d’un restaurant prisé par la communauté étiopienne, servant les typiques crêpes géantes.

Non loin de là, il y a la Pâtisserie La Cigogne (1419 Danforth) faisant face au charmant restaurant de quartier Sarah’s Café & Bar (1426 Danforth). Vous cherchez plus exotique? Il y a El Sol, un restaurant-boutique mexicain des plus kitsch (dans le bon sens) au 1448 Danforth, ou encore le coloré The Only Café (972 Danforth), à 15 minutes de marche de la boutique de Laura, en allant vers l’ouest, devant la lettre “O”, évidemment.

INFORMATION 
S Sense in Design
698 Avenue Coxwell (just au nord de Danforth)
647-519-7743

Horaire d’été:
Mercredi             11h à 17h
Jeudi/Vendredi    11h à 18h
Samedi                11h à 17h
Dimanche            11h à 15h

(Chronique parue dans L'Express de Toronto du 19 juin 2012)

Monday, June 18, 2012

À propos du blog Passions: 100 façons

Street art cheering us up along Danforth Street, from A to Z
Moi aussi! Moi aussi!
Dans Passions: 100 façons, je raconterai le cheminement d'individus allumés dans leur recherche de trouver ce qui les fait vibrer. J'analyserai le potentiel des nouveaux outils gratuits sur internet (créer et diffuser n'a jamais été aussi accessible!). 

Je parlerai des bons coups que des gens comme vous et moi ont réussis, pour le simple plaisir de vivre leurs passions ou pour les rentabiliser. J'offrirai des critiques de livres étudiant la motivation. Finalement, je vous ferai découvrir mes coups de coeur, tantôt sérieux, tantôt ludiques, faisant preuve de créativité rafraîchissante.

Tout ça, dans l'espoir qu'un de ces blogs suscite chez vous la réaction "Moi aussi! Je peux faire ça!" et vous donne envie de faire un pas dans une nouvelle direction... histoire de voir où ça vous mènera.

Sous-jacente aux bonnes intentions de marketing "win-win", il y a toujours la préoccupation de faciliter la rencontre entre un produit, un service ou une idée et ceux que ça pourrait réellement intéresser. Bien comprendre ce que les gens aiment est donc devenu un exercice de tous les jours pour une fille de marketing comme moi.

Or répondre à la simple question "Qu'est-ce que j'aime?" est probablement ce qu'il y a de plus ardu pour nous (pas mal plus facile de trouver ce qu'on aime pas). C'est peut-être parce qu'on est sollicité si bruyamment de toute part qu'on n'arrive plus à entendre la petite voix intérieure qui devrait normalement nous souffler la réponse.

Avec cette chronique, je compte explorer avec vous cette notion qu'il est vital de se connecter avec ce qu'on aime et de lui faire au moins une petite place dans notre vie.


Nathalie Prézeau

Ma passion: chercher, trouver et partager l'enthousiasme dans le quotidien.