Les amateurs de marche reconnaissent toutes sortes de vertus à cette forme d’exercice pouvant se faire partout et en tout temps. Entre amis, on remarque qu’une bonne marche encourage les meilleures conversations. En solitaire, elle porte à la réflexion et à la méditation, mais probablement jamais autant que lorsqu’on s’improvise pèlerin sur le Chemin de Compostelle, que ce soit pour des raison religieuses ou spirituelles.
Sue Kenney, l’auteure de My Camino, a signé mon exemplaire de son livre en y inscrivant: “I love that you love to walk!” Nous venions de troquer nos bouquins. Le hasard de la vie a fait que nous étions voisines de kiosque au dernier Word on the Street de Toronto. Moi, avec mes guides de marches sur Toronto, et elle, avec son livre décrivant son expérience de pèlerinage tout au long des 780 kilomètres du Chemin menant des Pyrénées en France à Santiago en Espagne. Toutes deux, avec une même mission: découvrir chaque jour un peu plus sur nous et ce qui nous entoure, un pas à la fois.
On a créé un adjectif pour décrire le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle que des pèlerins font depuis les années 950: jacquaire! La Torontoise d’origine Sue Kenney se lançait donc dans son aventure jacquaire en 2001 et publiait My Camino en 2004.
Depuis, elle a accumulé dix marches le long du Chemin, dont huit pour accompagner des groupes sur la dernière portion de 225 kilomètres du pèlerinage (de Ponferrada à Santiago en Espagne). Son prochain départ est prévu pour le 18 mai 2014.
S’il vous est passé par la tête de vivre cette expérience, c’est peut-être un bon temps pour y songer sérieusement. Ceux qui s’inscrivent à son groupe d’ici au 1er décembre 2013 auront droit à un rabais de 10%. Ça vous donne le temps de commander le livre de Sue Kenney sur Amazon, pour 8$ en version eBook pour Kindle (vous pouvez télécharger l’application Kindle gratuitement pour votre ordinateur, toutes les informations sont accessibles sous la description de son livre). Vous ferez ainsi connaissance avec celle qui pourrait devenir votre guide sur le Chemin de Compostelle. Vous trouverez toutes les informations sur l’accompagnement de groupe sur son site suekenny.ca.
Il n’est pas nécessaire de joindre un tel groupe pour vivre l’expérience du pèlerin. Le site canadien santiago.ca (de Canadian Company of Pilgrims) regorge d’informations utiles et de photos sur cette aventure. Mais un forfait avec Sue est plus qu’un tour guidé. Il inclut le “coaching” de Sue avant le voyage, pour ceux qui veulent se préparer physiquement, mentalement et spirituellement pour en faire une histoire unique de développement personnel, dans l’esprit du “mindfulness”.
Sue Kenney accepte un maximum de douze marcheurs par groupe, qui couvriront à leur rythme, en petits groupes ou en solitaire, 225 kms en onze jours, en moyenne 20 kilomètres par jour (soit 5 heures de marche), avec l’assurance des retrouvailles avec le groupe en fin de journée. Des flèches jaunes dirigent les marcheurs tout au long du Chemin.
Sue Kenney accepte un maximum de douze marcheurs par groupe, qui couvriront à leur rythme, en petits groupes ou en solitaire, 225 kms en onze jours, en moyenne 20 kilomètres par jour (soit 5 heures de marche), avec l’assurance des retrouvailles avec le groupe en fin de journée. Des flèches jaunes dirigent les marcheurs tout au long du Chemin.
Notez que les pèlerins enregistrés par Sue recueillent des étampes à différents points le long du Chemin. Ceux qui peuvent prouver qu'ils ont marché au moins 100 kms avant d’arriver à Santiago obtiennent une Compostella, la lettre de noblesse des pèlerins du Chemin de Compostelle.
À propos de Sue Kenney
Ayant passé la journée aux côtés de Sue lors du Word on the Street, j’ai pu apprécier la personnalité ensoleillée de l’auteure.
En lisant son livre, j’ai retrouvé la femme chaleureuse que j’ai brièvement connue. Elle y décrit avec simplicité le complexe enchevêtrement de toutes les leçons de vie qui animent toujours nos prochains pas. Pour cette femme, la marche de Compostelle est devenue une métaphore pour notre cheminement personnel.
“Avant de faire le Chemin, je ne savais pas marcher” m’affirmait-elle, les yeux rieurs, “je ne savais que courir!” Sue avait fait plus de 20 ans au sein de Bell Canada, incluant quelques années en Angleterre à travailler en tant que consultante internationale avec un salaire dans les six chiffres. Elle était également championne d’aviron, pratiquant son sport six fois par semaine. Puis, mise à pied du jour au lendemain, avec trois grandes filles autonomes, l’occasion de faire le point et de donner un rythme différent à sa vie s’est présentée.
Dans son livre, il est question de démarche spirituelle et très personnelle, mais aussi de réflexions amusantes (avoir à marcher avec son sac à dos simplifie la décision d’une femme quant à la quantité de chaussures qu’elle emportera en voyage) et d’anecdotes de rencontres intéressantes.
Jai adoré son histoire du chien Bernie qui aime accompagner au village voisin situé 34 kms plus loin, des pèlerins triés sur le volet, toujours confiant de trouver une bonne âme pour le reconduire à son village d’origine en fin de journée. “I believe he was sent to guide me as an example of how to surrender to the goodwill of others, without any expectation, he trusted the Camino. He walked as a free spirit, confident he would always find his way home. He loved the outdoors and never rushed his journey. He communicated with everyone, expecting nothing in return. He chose whom he would walk with on the Camino and I was honored to be one of the chosen few. Bernie allowed his love to flow freely without any conditions - except for a car ride back home.”